Depuis novembre dernier, les trois lauréat·es du dispositif Double Dièse bénéficient d’un suivi régulier de la part de Quentin, chargé d’accompagnement artistique à l’ARA.
A mi-chemin de leur parcours, voici l’occasion d’entrer en coulisse et de découvrir les processus possibles d’accompagnement, selon les besoins et les approches artistiques de nos trois lauréat·es.
Dans un premier temps, tous les groupes ont rencontré le chargé d’accompagnement pour discuter de l’état de leur projet, leurs objectifs, les freins auxquels ils sont confrontés, leurs envies, etc… ce premier entretien a défini la stratégie la plus pertinente pour chacun des projets.
Pour Light Off et Aquariel, l’étape suivante a été un bilan scénique et artistique. Le BSA est un est un moment privilégié qui permet aux musicien.ne.s de proposer un concert de 30 minutes, à la suite duquel l’échange et les retours qui en découlent permettent de construire avec les musiciens un plan d’attaque de l’accompagnement et d’identifier les axes qui nécessitent d’être travaillés. Il s’agit d’un travail partagé, un dialogue constructif facilité par un regard extérieur bienveillant.
De son côté, Anaïs Cotte travaille sur son nouvel EP en autoproduction. Le travail d’accompagnement s’est donc orienté sur la partie mixage de son projet. Dimension centrale de la production, la qualité du mix influe énormément sur la perception d’un EP par son public, même si les compositions sont de qualité, un mix moyen peut desservir le propos artistique. L’apprentissage de ces bases par l’artiste ne remplace bien sûr pas l’intervention d’un·e technicien·ne professionnel·le, mais permet de s’approprier les enjeux techniques et de mieux communiquer avec son environnement professionnel. Tout cela permet d’arriver plus rapidement au résultat escompté. Aujourd’hui Anaïs est aussi en train de travailler sur des clips vidéos et la constitution d’un groupe live pour pouvoir défendre ses compositions sur scène.
Aquariel a passé 4 jours en résidence à l’ARA en amont de la release party de son EP en février. Durant cette résidence nous avons travaillé avec les deux musiciens sur l’aspect technique : comment avoir le meilleur son possible dans un contexte donné ? Mais aussi sur l’aspect scénique : comment communiquer l’émotion de la musique à travers le corps, le plan de scène etc… Ces quatre jours intenses qui ont permis aux musiciens d’optimiser leur set mais aussi de se mettre davantage en confiance en bossant sur une scène équipée.
Du côté de Light Off, le BSA a été très bénéfique et le groupe est plus motivé que jamais. La démarche, qui peut être déstabilisante, les a amenés à se remettre en question et ils repartent sur de bonnes bases pour proposer de nouvelles compositions. Malheureusement, la pratique amateure implique aussi parfois une confrontation avec la réalité : quand trouver le temps pour travailler la musique ? Comment s’organiser au mieux lorsque le temps est précieux ? Ces questions sont souvent au centre des accompagnements, car même si cela paraît détaché des pratiques musicales, c’est souvent une variable clé pour l’avancée d’un groupe. Nous attendons donc avec patience de découvrir leur nouvel univers !
Ce sont donc trois approches totalement différentes qui ont été abordées, permettant à chaque lauréat·e d’avancer dans leur projet, en gagnant du temps, en se mettant en confiance ou en faisant un pas de côté constructif. Nous avons aussi pu permettre à Aquariel et à Tobias, chanteur de Light Off, de participer au dernier stage de chant le 25 mars dernier.
Rendez-vous dans quelques mois pour voir où cela les a amenés !